Ce rapport analyse l’état de siège déclaré dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri depuis 2021. Cette politique du gouvernement congolais est considérée comme un échec, car les efforts du gouvernement pour reprendre le contrôle de son territoire et résoudre les problèmes de sécurité n’ont pas abouti. La fragilité institutionnelle persistante de la RDC et l’exploitation de ses faiblesses par les élites voisines contribuent à cet échec. Parmi ses causes principales, citons l’absence de stratégie et de ressources claires, une communication et un dialogue inadéquats, une capacité limitée à prendre des mesures correctives, ainsi qu’une armée faible et non préparée. La mise en œuvre précipitée de l’état de siège, sans planification ni consultation appropriées, a entraîné une perte de dynamisme et multiplié les possibilités de sabotage au niveau national et régional. L’échec est exacerbé par le manque de transparence dans la prise de décision, l’exclusion des principales parties prenantes et la faiblesse de l’armée, qui n’est pas en mesure de lutter efficacement contre les groupes armés. Le texte souligne la nécessité d’une réforme globale pour relever les défis complexes auxquels la RDC est confrontée.